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OLIVE

1/ TRANSCORE 2.0 a-t-il vraiment été enregistré en rave ?

Non, il a été enregistré au premier local de mon magasin de disques, Smart Import, c’est Guillaume la Tortue qui était venu pour l’enregistrement. Je crois que c’ était un dimanche, j’étais de retour d’une soirée où j’avais mixé, on était entre potes. Je me souviens que pour l’enregistrement j’étais sous pression car je considérais Guillaume comme un excellent DJ. Il est parti faire un tour dans Marseille pour que je puisse me détendre et commencer mon mix. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai vite senti que ce mix-là était différent des autres.

 


2/ Quelle était ton actualité de l’époque (bookings, productions…) ?

J’avais une actu et un planning très chargé car je mixais depuis 1992, quasiment tous les vendredi et samedi. Je venais d'ouvrir mon magasin de disques Smart Import (le premier shop de musiques électroniques créé dans le sud de la France). C’est aussi l’année où j’ai fondé le label B.E.A.S.T. Rec, j’organisais également les Euphoria Party plusieurs fois par an. Dans le même temps, j’essayais de me consacrer à la prod de tracks mais le temps me manquait.


3/ Où t’approvisionnais-tu en vinyles ?

Avant que j’ouvre le shop, en 1990/1991, il n’y avait rien dans le sud de la France. Chaque fois que je montais à Paris pour aller aux soirées du REX ou en raves, l’après-midi j’allais acheter mes disques chez USA Import et BPM. Aussi je les commandais par téléphone chez USA Import à Lille.


4/ Sur quel matériel as-tu réalisé les mixes ?
 

Sur des platines Tecknics MKII (que j’ai toujours d’ailleurs) et je crois que la table de mixage c’était une Soundcraft. Guillaume était venu avec un DAT portable.


5/ Est-ce que la sortie des Transcore t’as "ouvert des portes" ?

Clairement oui, même si je tournais déjà pas mal en France, mais cela a développé mon image de DJ éclectique, car même si j’ai toujours eu une image Hardcore, j’ai toujours mixé de la techno et du hardcore. Du coup ça m’a apporté des dates supplémentaires en France et à l’étranger où j’adaptais mes sets selon le public, tout en restant underground.

 

 

 

6/ Comment as-tu découvert la House / Techno ?

Avant de découvrir la techno, à 16 ans j’étais à fond dans l’informatique ou plus exactement dans le cracking/hacking. J’avais fondé des groupes comme Paradox, qui a fusionné ensuite avec Quartex. On réalisait des démos et des intros de jeux.. J’étais toujours à la recherche de coders, de crackers, de graphistes, de sound designer à travers le monde… On se rencontrait notamment dans les copy party organisées en Europe. A un moment, j’ai correspondu (le modem trading n’existait pas encore) avec Guillaume Leroux. Un jour, il m’a envoyé une disquette de démo de track plutôt techno house, qu’il faisait avec pro tracker sur Amiga. Ses tracks étaients déjà excellents, nous nous sommes rencontrés  et on est devenus potes. J’allais souvent le voir, il m’emmenait dans les soirées à Paris et on faisait les disquaires ensemble, il venait à Marseille parfois aussi. Par la suite, il est devenu Lunatic Asylum. Dans le même temps, quand mes correspondants belges m’envoyaient des disquettes de jeux, ils me glissaient toujours une K7 avec un mix de New Beat. Tout est parti de là en fait.

 

 

7/ Quel a été ton premier coup de cÅ“ur en terme de musique éléctronique ?

 

Quand j’étais ado, j’écoutais des disques comme « Rock It Â» d’Herbie Hancock, puis par la suite les premiers ColdCut, Les R&S Records pour la techno, et Industrial Strengh pour le Hardcore, qui à ce jour n’ont pas pris une ride !

 

 

8/ Quel est ton titre préféré sur ce mix ?

 

« Immortal Combat Â» de Lethal Enforcer / Drop Bass Network

 

 

9/ Quel(s) artiste(s) ou label(s) aimes-tu aujourd’hui ?

 

Beaucoup de sons différents. De Agnes Obel à Lenny Dee en passant par Boys Noize. Tu vois, c’est éclectique.

 

 

 

10/ As-tu une anecdote « spéciale Fairway » ?

 

Après la sortie du Transcore 2, j’ai reçu beaucoup de lettres de fans, des gens venaient au magasin pour me faire signer des autographes, j’étais pas habitué à ça ! Ce qui me touchait le plus, c’est la façon dont ils disaient ressentir ma musique.

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